À Rodolphe Salis.
Plus d’ardentes lueurs sur le ciel alourdi,
Qui semble tristement rêver.
Les arbres, sans mouvement,
Mettent dans le loin une dentelle grise. –
Sur le ciel qui semble tristement rêver,
Plus d’ardentes lueurs. –
Dans l’air gris flottent les apaisements,
Les résignations et les inquiétudes.
Du sol consterné monte une rumeur étrange, surhumaine.
Cabalistique langage entendu seulement
Des âmes attentives. –
Les apaisements, les résignations, et les inquiétudes
Flottent dans l’air gris. –
Les silhouettes vagues ont le geste de la folie.
Les maisons sont assises disgracieusement
Comme de vieilles femmes –
Les silhouettes vagues ont le geste de la folie. –
C’est l’heure cruelle et stupéfiante,
Où la chauve-souris déploie ses ailes grises,
Et s’en va rôdant comme un malfaiteur. –
Les silhouettes vagues ont le geste de la folie. –
Près de l’étang endormi
Le grillon fredonne d’exquises romances.
Et doucement ressuscitent dans l’air gris
Les choses enfuies.
Près de l’étang endormi
Le grillon fredonne d’exquises romances.
Sous le ciel qui semble tristement rêver.