A Jules Guérin.
Vous êtes pareils aux coeurs fiers en détresse
O rocs! dressés au bords de cette mer implacable et tendre.
Bleue, comme l’oeil bleu des enfants: tendre et implacable.
Quelles Résignations longues
Ont creusé le calme de vos grottes? -
Où dorment les pleurs stagnants dans les citernes. -
En quelles inconjurables Colères
Se sont heurtées vos poitrines?
Et confondues:
Chaos croulant
De chairs sanglantes et d’ossements noircis
Pour quels Refuges d’âmes harassées
Pour quels Refuges
Ces inexpugnables Châteaux
Posés sur vos fronts ainsi que des couronnes?
Pour quels Refuges ces Châteaux
Plus forts que le Temps!
Cités endormies
Sous l’aile arrêtée des Nuées!
Quel monstrueux Népenthés vous versa ce Rêve? Et quels souvenirs d’un Jadis
avant les Ages
Vous font cette attitude de stupeur?
Auprès de la mer tendre et implacable?
Monte-Carlo.