Dire que, sans filtrer d'un divin Coeur,
Un air divin, et qui veut que tout s'aime,
S'in-Pan-filtre, et sème
Ces vols d'oasis folles de blasphèmes
Vivant pour toucher quelque part un Coeur
Un tic tac froid rit en nos poches,
Chronomètres, réveils, coucous ;
Faut remonter ces beaux joujoux,
Œufs à heures, mouches du coche,
Là-haut s’éparpillant en cloches…
Voici le soir,
Grince, musique
Hypertrophique
Des remontoirs !
Dire que tout est un très sourd mystère ;
Et que le temps, qu’on ne sait où saisir,
Oui, pour l’avertir !
Sarcle à jamais les bons soleils martyrs,
Ô laps sans digues des nuits du mystère ! …
Allez, coucous, réveils, pendules ;
Escadrons d’insectes d’acier,
En un concert bien familier,
Jouez sans fin des mandibules,
L’homme a besoin qu’on le stimule !
Sûrs, chaque soir,
De la musique
Hypertrophique
Des remontoirs !
Moucherons, valseurs d’un soir de soleil,
Vous, tout comme nous, nerfs de la nature,
Vous n’avez point cure
De ce que peut être cette aventure :
Les mondes penseurs s’errant au Soleil !
Triturant bien l’heure en secondes,
En trois mil six cents coups de dents,
De nos parts au gâteau du temps
Ne faites qu’ un hachis immonde
Devant lequel on se morfonde !
Sûrs, chaque soir,
De la musique
Hypertrophique
Des remontoirs !
Où le trouver, ce Temps, pour lui tout dire,
Lui mettre le nez dans son Œuvre, un peu !
Et cesser ce jeu !
C’est vrai, la métaphysique de Dieu
Et ses amours sont infinis ! -mais, dire…
Ah ! Plus d’heure ? Fleurir sans âge ?
Voir les tableaux lents des saisons
Régir l’écran des horizons,
Comme autant de belles images
D’un même aujourd’hui qui voyage ?
Voici le soir !
Grince, musique
Hypertrophique
Des remontoirs !