Certains soirs,
en poésie,
il y a des poèmes qui ne parlent plus
fatigués par une trop longue journée de travail
on a envie de leur dire : allez ailleurs raconter vos histoires
de désespoir ou d’amour fou ou de n’importe quoi c’est pareil,
allez ailleurs je suis fatigué.
Certains soirs dans la vie il y a des hommes qui ne parlent plus.
Parfois en poésie,
on n’a plus envie
ni d’amour ni d’espoir
juste de fermer les yeux et dormir.
Arrive alors, en poésie
qu’ouvrant au hasard une page
explosent quatre vers comme un volcan,
un sourd-muet en pleurerait
retrouvant la parole
un désespéré sa joie de vivre.
Il arrive que dans la vie, parfois, des hommes
explosent.
Il est vrai que
toujours, en poésie
rire rêver pleurer :
un seul et même mot.
Comme toujours.
Dans la vraie vie.