L’enfance incontinant meurt devant la jeunesse,
L’adolescence fait la jeunesse mourir,
La virilité fait au monument courir
L’àge d’adolescence, où l’amour nous oppresse,
La virilité cede à la morne vieillesse,
La mort fait le surjon de vieillesse tarir,
Le jour du lendemain, le jour-d’huy fait perir,
Tant la fuitte du tems et la suite se presse.
Que souhaittons nous donc, de nos jours perissans
Le trespas importun, poussans et repoussans
Nostre àge de l’espaule ? hommes peu sociables,
Nous courons du present vers le tems à venir
Et, roulant en nos ceurs comme monceaus de sables,
Ne pouvons en lieu seur seurement nous tenir.