Viens, mort, à mon secours viens ;
Ô mort, secours, je t’en prie.
- Je t’oy, je viens, que veux-tu ?
- Ô mort, je suis tout en feu ;
J’attends de toi guérison.
- Et qui t’a mis tout en feu ?
- L’enfant qui porte brandon.
- Que puis-je faire pour toi ?
- Fais-moi mourir je t’en prie.
- Mourir te fais tous les jours.
- Non, fais que j’aie senti.
- Amant, demande à ton coeur.
- Mon coeur, serais-tu bien mort
- Mort aussitôt, soudain vif.
- Ô pauvre coeur, que dis-tu ?
L’humain qui meurt renaît-il?
- Moi seul je nais étant mort,
Ainsi que fait le phénix
Dedans le feu renaissant.