Ma fille mon enfant, comme le temps défile,
Comme cruellement s’envole la candeur !
Te voilà parvenue à l’âge difficile
Où l’on doute de tout, où l’on ferme son cœur.
Tu ne me parles plus, tu fuis dans ton silence,
Et moi, sans le montrer, je souffre et te comprends ;
Car je revis avec une douleur intense
Mes erreurs de jeunesse à travers tes tourments.
Je voudrais t’avouer mes soucis, mes problèmes,
Mes révoltes passées, mes vieux rêves déçus,
Pour t’aider à mûrir, à sortir de toi-même…
Mais en tiendrais-tu compte et m’écouterais-tu ?