Lorsque dans nos vertes campagnes
La nuit
Descend du sommet des montagnes
Sans bruit
Malheur à toi qui dans nos plaines
Poursuis un voyage imprudent
Entends-tu des forêts lointaines
Sortir un long rugissement ?
C'est Han !
C'est Han !
C'est Han d'Islande
Han ! Han ! Han ! Han !
Cet homme qui recèle une âme
De fer
Et dont les yeux lancent la flamme
D'enfer ;
Au fond de son antre sauvage
Courbé sur un corps palpitant,
Ce monstre qui repaît sa rage
De cris, de larmes et de sang
C'est Han !
C'est Han !
C'est Han d'Islande
Han ! Han ! Han ! Han !
Quand parfois au sein de la danse
Des jeux,
Tout à coup un homme s'élance
Hideux !
Si l'on ne peut le reconnaître
Si de sa voix le sombre accent
Ajoute à l'effroi que fait naître
Son regard fixe et dévorant
C'est Han !
C'est Han !
C'est Han d'Islande
Han ! Han ! Han ! Han !