A M. Bertrand, pour le remercier de l'accueil tout
évangélique qu'il m'a fait dans ses bureaux du Patriote.
Quand les nouveau-nés, en leurs langes
Dorment sur les bras des marraines
Tels, de doux et blonds petits anges
Tombés des étoiles sereines
Digue digue dig, digue digue don !
Chante aux enfançons le grand carillon
Digue digue dig, digue digue don !
Pour qu'on vous baptise
Casquez, casquez donc !
Quand sous les cieux des épousailles
Où le soleil d'amour scintille,
S'envolent des coeurs, les grisailles
Et s'en va le gars vers la fille.
Digue digue dig, digue digue don !
Chante aux amoureux le grand carillon
Digue digue dig, digue digue don !
Pour qu'on vous marie
Casquez, casquez donc !
Quand s'éteignent comme des cierges,
Les grands-pères et les grand'mères
Et que gisent, emmi les serges
Des linceuls, leurs corps éphémères.
Digue digue dig, digue digue don !
Chante aux trépassés le grand carillon
Digue digue dig, digue digue don !
Pour qu'on vous enterre
Casquez, casquez donc !