Voilà deux Samouraïs, enlacés dans le sang,
Qui brûlent leurs paupières et tachent leurs peaux
De plaies, tranchant les chairs rompues jusque au noyau,
D’un éclair aiguisé comme un rasoir dormant.
Ils jurent, écoutez-les, en se dévorant,
Des paroles magiques lues sur les caveaux
De barons dévoués aux cultes ancestraux,
Avant que ne tombât, malgré leurs mains, le gant.
Sur le mur du clos, froissée, ne voyez-vous pas
Cette robe de soie qui palpite et qui bat
D’un cœur rompant le souffle aux ossements des yeux?
Or, si vous le vouliez, vous remarqueriez là,
Une femme à genoux, transpirant les grenats
D’un rosaire alourdi par les remous du feu.