Comme un cristal vivant ruisselant d’un voyage
Sa voix souffle saphirs, diamants et rubis,
Dentelles de parfums et désirs infinis,
Sur un silence d’or plissé dans un nuage.
Des arches de miel pur coulent de page en page,
Egrenant le satin d’un fil du paradis
Aux bouches des bassons et des cors ébahis
Par l’éclat d’une gorge aux couleurs du mirage.
Des cascades en sucre et des lacets de sel
Ensorcellent l’instinct de la paix d’un missel
Que Bach aurait ouvert pour y puiser la joie.
Dans la rougeur du soir et de l’éternité,
D’une pointe de soif et de sérénité,
Elle brode alors l’extase à ses lèvres de soie.