En flânant dans mon âme à la pointe du jour,
J’ai revu mon enfance égrainer la richesse
De rêves en papier dont la profonde ivresse
A tendu ma raison d’une peau de tambour.
Un campanile en bronze et ses belles de jour,
Traversant le sommeil de ma prime jeunesse,
Réveillent dans mon cœur le gout des vins de messe,
Comme un sucre du temps au bout d’un calembour.
Je danse la carole au bal des costumiers,
Et je creuse les mots dans le bois des plumiers
Dont les trésors cachés ont rempli mes besaces.
Mais quand hélas je fuis du grenier de mes songes,
Mon âme endolorie aux coups de mes grimaces,
Verse une larme amère et crie aux grands mensonges.