Les ronces de mon cœur fleurissent sur les pages
Que vos yeux alanguis lisent chaque matin,
Quand vos doigts attendris caressent le chagrin
De mon âme ébahie à votre badinage.
D’une rose cueillie au fruit du maraudage,
Je vous offre l’orgueil et le parfum divin
Dont je bois le venin pour oublier enfin,
Votre absence infinie et ma furieuse rage.
Mais bientôt épuisé par la peine d’aimer,
Je vous pardonne tout, et jette à vos genoux
Ma fierté de seigneur, vous donnant un baiser.
Galamment éconduit, j’imagine vos yeux,
Parés de leurs éclats si proches des bijoux,
Me reprocher aussi ce langage précieux.