L’ivoire de sa peau martyrise la nuit
D’une perle escroquée au cœur du purgatoire
Dont elle brûle la nacre à sa bouche de moire,
Qu’un oiseau silencieux picore comme un fruit.
Elle glisse agilement, et sans le moindre bruit,
Passe d’un clocher sombre aux pages d’un grimoire,
Déchirant les feuillets d’un conte ou d’une histoire,
Où meurent nos sommeils sous son regard fortuit.
Elle voile lentement son visage blafard
Sous le tulle plissé d’un nuage fondant,
Et comme une bougie avale son brouillard.
Mais l’océan gémit à son souffle invisible,
Et le monde s’abreuve à son givre gluant,
D’un rêve de bonheur au contour intangible.