Dans un prisme de sable aux arrêtes sans âge
Un saphir de soleil serti d’un fil de chair
Brise en éclats le ciel d’où s’effrite un éclair
Dont la bouche de feu vient mourir sur la plage.
La pyramide en grain d’une dune au mouillage
Coule le long des mains comme un ruisseau dans l’air
Et couvre de sa soie une étoile au teint clair
Que l’horizon câlin rouille à son babillage.
Sous un tulle de glace un souffle de sel pur
Caresse la rondeur d’une larme d’azur
Et fuit sous le frisson d’une plume de lune.
Un vitrail de cilice enflamme le désert
Puis l’ombre d’un calice au silence disert
Passe comme un instant sous un dais de fortune.