E.D.D (Employement Development, Department) Aux Etats Unis est un des organismes chargés d’attribuer les différentes aides sociales aux personnes et entreprises en difficulté financière à cause de la pandémie. Par ailleurs EDD c’est également le titre du morceau de Nuke Bizzle. Un morceau qui l’a donc fait connaitre partout au travers des Etats Unis. Son histoire a été diffusée sur les chaînes d’informations en continu. Son clip, posté dans la journée du 11 septembre 2020, a rapidement cumulé plus de 500 00 vues. Mais comme vous l’avez vu dans le titre, ce n’est pas lié au fait qu’il aurait sortit un gros banger mais plutôt car dans son morceau, il nous raconte en détail comment il a donc escroqué l’EDD. Ce dernier étant poursuivit par le FBI, il a été accusé de fraude au dispositif d’accès, de vol d’identité aggravé et de transport illégal de biens volés entre différents états fédéraux.
On se rappelle Bobby Shmurda et de son hit « Hot Nigga » qui avait permis aux autorités Américaines d’avancer sur l’enquête qu’ils menaient sur le rappeur et son crew avant de les inculper pour des faits que Bobby énonce dans son morceau. La frontière entre rap et réalité est souvent mince dans un art qui a longtemps été associé au milieu urbain. La ou les thèmes classiques abordent des sujets tels que la société, les violences urbaines, les discriminations, les difficultés dans le ghetto ou encore la vente de produits illicites.
Bizzle arrive donc à contrepied de ces idées. Il vient d’arnaquer près d’1.2 millions de dollars à l’EDD. Pour ce faire, il a tout d’abord subtilisé 92 documents d’identité. Ensuite, il a « simplement » rempli des demandes d’indemnisation au près de l’EDD.
« You gotta sell cocaine, I can just file a claim »
(tu vas vendre de la cocaïne, je vais juste remplir une réclamation )
Nuke Bizzle ft Fat Wizza – EDD
Le fonctionnement de l’indemnisation facilite ce type de fraudes. En effet, l’EDD envoie à la suite de la demande d’indemnités une carte prépayée. Le rappeur et son acolyte n’avaient plus qu’à aller récupérer les cartes envoyées aux multiples fausses adresses liés à ces 92 identités volées.
« Did 25 claims in four hours
Shit changed my life and I gotta admit it
More money I swear I done had in a minute
You mean to tell me I can just wait on an email and get certified for a 20?
Damn, this shit here better than dealin' (Yea)
Turned me to a scammer, quickly (Yea)»(J’ai fait 25 réclamations en quatre heures, Cette merde a changé ma vie et je dois l'admettre Plus d'argent je jure que j'ai fait en une minute Vous voulez me dire que je peux simplement attendre un e-mail et être certifié pour un 20? Merde, ce truc là c’est mieux que dealer '(Yea) Ça m'a transformé en un escroc, rapidement)
Il exulte dans son clip, liasses et enveloppes de l’EDD y sont fièrement exposés. On ressent la sincérité dans leur propos, leur joie de brasser autant en si peu de temps et surtout de se croire plus malins que les autres.
« I'm smart and you ain't » (Je suis intelligent, toi non)
Le problème c’est donc qu’en décrivant si bien leurs actions frauduleuses, cela fut assez simple pour les autorités de leur mettre la main dessus. Aujourd’hui accusé pour 3 chefs d’inculpation, s’il est reconnu coupable, Bizzle pourrait passer plus de 22 ans en prison. Une fraude assez réfléchie mais finalement rapper l’histoire au détail près pour le coup ça l’est un peu moins… Peut-être qu’il comptais sur une grâce présidentielle après son « I gotta Shoutout To Donald Trump » (S/o Donald Trump), malheureusement pour lui on a vérifié la liste, il y a bien Kodak Black ou encore Lil Wayne mais pas de Nuke Bizzle. En attente du procès, on vous tiendra informés.