Là, étalé telle la bouée à la verticale
L’état de l’eau à la limite du liquide
L’horizon se brouille et son image est létale
Autour de moi cette mer d’huile prend des rides
Mes yeux d’embruns se rouillent, délavés par les Hadès
Je les lave de la houle, étalée par les abysses
Ma vue embrumée roule, étoilée d'un ciel de flot qui s’abaisse
Sous de sombres mers de houille, frelatées par de la pisse
Séléné c'est l'astre qui inonde les reflets
Froide flamme d'un âtre dans un désert d'eau salée
C'est l'ainée, c'est les affres immondes de mes pensées
Elle illumine mais n'immunise pas de la marée
Noyé par la folie, l'espoir a peur
Qu'on se fasse de l'infini, l'explorateur
Que le moindre oubli de brasse, inspire la torpeur
Que l’obscur où l'on se baigne soit avide de profondeur
Car les entrailles des océans, ce noir onirisme
Cette entaille au néant, liqueur de séisme
Est une entrave, un aimant, un couloir, un prisme
Où s’engravent les amants seuls en manque de nihilisme
Au passé mon corps se dore à l’orée de ces mers
Désormais je m’endors dans des eaux qui ne dorment plus
La mort est comme la mer, personne n’a pied dans son caveau
La mer est comme la mort, personne n’a pied dans son caveau
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