Je repense aux matchs de foot, mon ballon et mes doutes
À s'rouler dans la boue avec les copains
Un maillot des Girondins, les crampons à la main
Les mercredis aprèm sur les vieux terrains
En voiture avec mes frères qui se battaient derrière
Les vieux goûters, les soirées dans le vieux Ciné et le fauteuil pété
Les voyages en Espagne chez mon grand-père, l'odeur de l'herbe coupée
Quand le printemps battait l'hiver
Je repense aux après-midi, à sauter dans la piscine
La peau des doigts toutes fripées, les yeux rouges au camping
Et tous les chocolats chauds qui nous réconfortaient
Les longues balades à vélo, à essayer de suivre le pas de rêve
Mes premiers arpèges et les premiers baisers timides
À la plus belle du collège, tout tendu, tout rigide
Les premières clopes cachées derrière l'Intermarché
Et tout ce que j'ai pu mentir, tout ce que j'ai pu voler
J'ai le vertige, le vertige, j'ai 30 piges
Adieu adolescence, mon enfance
J'ai le vertige, le vertige, j'ai 30 piges
30 ans, me voilà, j'ai la vie devant moi
Devant moi
Je me souviens les premières notes, les premiers compliments des proches
Je me souviens ma petite cabane et pas un rond au fond des poches
Les heures de cours que j'ai séchées, les bières que j'ai jamais payées
Les apparts où j'ai habité, celui de Bayonne, près du marché
Les premiers trajets à Paris, quand j'y allais, la peur au ventre
Je disais que jamais j'habiterais ici, que tout va vite, vivement que je rentre
Je repense aussi aux contrôleurs, à tous les trains que j'ai fraudés
Aux premières classes que j'ai enviées, aux pauvres cafés sur les quais
Je repense à ma première fois, premier amour, premier émoi
Aux premières lettres qu'on écrivait à nos amoureuses, à la récré
Je repense aux années fumettes, à mon premier groupe de rock
À l'argent que me filait ma grand-mère, que je dépensais en copes
À tous les trajets à la campagne, tous les retours à huit miles grammes
Les grands feux d'artifice du mois d'août, les autos-tamponneuses qui faisaient mal
Les longs repas à la chandelle, quand je me disais la vie est belle
Les premiers potes qui s'en vont sans un adieu au ciel
J'ai le vertige, le vertige, j'ai 30 piges
Adieu adolescence, mon enfance
J'ai le vertige, le vertige, j'ai 30 piges
30 ans, me voilà, j'ai la vie devant moi
Devant moi
Je repense à l'euro 2000, les buts de Wiltord, Trezeguet
À l'orage de 99 qui avait tout ravagé, je revois les visages de mon pays
Ceux qui sont jamais montés à la ville, et puis je repense à ma cousine
Que j'ai pas revu depuis tout petit, je revois les premiers Noëls
Quand on était encore une vingtaine, qu'il y avait autant de cadeaux
Que d'étoiles dans le ciel, aux plats que j'ai faits à mes ex
À toutes les Saint-Valentin ratés, je repense aux nuits de l'hôtel, aux nuits qui ne se terminent jamais
À mes premières rentrées d'argent, allez, j'invite tout le restaurant
J'avais même pas tout compté, que j'avais déjà tout cramé
Je repense à quand j'ai eu mon bac, une note incroyable en philo, et que mon prof était fou
Parce qu'il y croyait pas trop, je repense aux apéros, au bord des plages de Limeuil
Et quand on courait dans les vignes, un rayon de soleil dans l'œil
Accro aux bêtises, abonné aux punitions
Papa est parti, maman maintenant c'est moi, l'homme de la maison
J'ai vertige, le vertige, j'ai 30 piges
Adieu adolescence, mon enfance
J'ai vertige, le vertige, j'ai 30 piges
30 ans me voilà, j'ai la vie devant moi
Devant moi
Juste devant moi
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