Tout ça c'est qu'un test,
Sourire en coin quand tu passes du 113 dans la caisse,
Shit sous la semelle mélange rapide sous la veste,
Mort, ou presque
Fume sept, huit taffes, je prendrai les reste.
Mais laisse, tout ça c'est plein de stress,
Je suis un rappeur qui se prend pour un rockeur, ou l'inverse.
T'as besoin de te sentir seul ?
Vas dehors, roule un pers,
Yes, tout ça pour un texte, bref.
Je serai démodé avant d'avoir percé,
Ca prendra plus de temps parce que on supplie personne.
Ca va tranquille je suis pas pressé,
Je suis un grand garçon disons que ce n'est pas le travail qui m'impressionne.
Toi t'avance qu'avec suceurs de label,
Je traîne avec buveurs de canette, fumeurs de camel,
Dire que je voulais te chanter l'amour sur une type beat Jacques Brel,
Du genre « ma belle, pourquoi c'est toujours quand tu pleures que t'appelles ? »
Tellement doué que je me permets de plus rapper dans les temps,
Des trous entre les dents,
Je postillonne sur tout le premier rang.
Content seulement quand je fais honneur au clan.
Mon grand tu prendras de l'ampleur quand tu remettras les gants.
C'est gênant,
Je maigris j'ai mangé l'air,
Je veux pas savoir de quoi j'ai l'air.
(Je pète pas l'argent congénères).
Comme j'ai dis,
Je devrais prendre un congé
Comme mes congénères, oui.
Mais je continue vu que j'aime quand la musique est bonne comme Jenner.
C'est génial,
Bientôt je vais rapper sans rimes, ils vont crier au génie,
Ils se font manger en freestyle par un petit jeune aux dents jaunies.
Ah ! C'est du joli.
Si je continue c'est pour m'offrir la Harley à la Johnny.
Je rajeunis pas,
En plus y a pas de retour.
J'ai rien compris à la vie
Et on me le rappelle tous les jours.
De mon côté je suis au studio comme au bureau, j'ai bossé pour.
Le projet il est insortable et askip il vaut le détour.
Alcool à 37,5 même en période caniculaire.
Tatoo de tête de mort sur l'auriculaire bientôt.
On chantera tes morceaux quand t'articuleras
Quand t'auras enfin grandi que t'arrêteras de crier des « nique ta mère ».
Ma gueule, j'ai plein de craintes,
Ma gueule, j'ai pas le trac,
Et toi, tout le monde sait que t'es hypocrite,
Ma gueule, je peux pas te croire.
Je ferai jamais la star,
Je parle bien, je pars de rien,
T'apprécies mon univers, c'est super,
Mais garde le tiens.
Je repars guetter mes stats,
Je remplirai pas un stade demain,
A l'aise sur l'estrade mais je gratte
Dans ma salle de sain.
Je recherche pas les paillettes et les strass,
Mélange la classe et la crasse,
Je te fais la passe
Pour faire changer les cartes de main.
Je croise un ancien reuf qui se prenait pour un mafieux,
Il se met à me parler fort alors je le fixe dans le rouge des yeux.
Il me dit que s'il a de la frappe, qu'il a des feuilles, qu'il a du feu,
Et qu'il est sous flash, qu'il est fou,
C'est parce que le monde il est affreux.
J'acquise.
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