Après une récompense en tant que meilleur groupe britannique aux BRIT Awards et plus de deux millions d'albums vendus dans le monde, Royal Blood est devenu un incontournable de la nouvelle scène Rock Britannique et leur 3ème album, Typhoons, était très attendu des fans.
Pour ce projet, le duo a souhaité s’ouvrir et se diversifier musicalement. Cela est passé par un retour à leurs inspirations de jeunesse telles que Daft Punk ou Justice.
Une recette que l’on retrouvait sur leur premier album qui reste aujourd’hui le meilleur selon de nombreux fans.
Ainsi sur ce projet de 11 titres, le groupe revient à l’essentiel en ne se posant pas forcément de limites concernant leur création artistique.
« Notre deuxième album était un pas en avant prudent, alors que celui-ci est un bond en avant très confiant et joyeux » a récemment déclaré Kerr aux NME.
Dès les premiers instants de l’album, sur le titre disponible sur la Bande Originale de FIFA 21, Trouble’s Coming, le chanteur et bassiste Mike Kerr raconte qu'il a pris conscience de son autodestruction sur un morceau aux airs électroniques.
Il nous chante à quel point il est facile de tomber dans la facilité, les mauvaises habitudes et addictions. Cet album vient donc déjà sonner comme un premier bilan pour Royal Blood après 3 projets.
Le ton est donné sur la suite du projet qui se verra définitivement plus ouvert musicalement que son prédécesseur. Même si les thèmes de Kerr restent noirs ; entre paranoïa, folie, addiction et dévastation…
Les titres Million & One et Lambo sont deux morceaux qui viennent puiser leur énergie dans des inspirations rétro, très disco, années 80…
On y retrouve des synthés et une bonne dose d’électronique, notamment sur les arrangements des voix.
Avec ces morceaux, ou des titres encore plus léger tels que Either You Got It ou All We have to now, la prise de risque est clairement de mise pour le duo sur ce projet.
Ce choix artistique viendra se confronter aux fans préférants les morceaux plus agressifs.
Mais pas de panique pour les puristes du Hard Rock ! Royal Blood a bien pensé à vous en envoyant quelques morceaux bien énervés ! Notamment Boilermaker et Mad visions ou le turn-up sera garanti !
En évoquant les thématiques telles que le lâcher-prise sur ces titres, c’est toute l’idéologie autour de la création de ce projet qui est mise en avant. Les deux hommes ont fait de la musique, passionnés, autour de thématiques profondes, sans se restreindre musicalement, simplement en prenant du plaisir ! Tout cela se ressent à l’écoute et le rendu est clairement à la hauteur !
On appréciera l’arc narratif suivi par le duo sur ce projet avec un désir de raconter les différentes facettes de la dépression et de la guérison.
Et ce, allant des signes de psychose que voit venir Kerr dans le mirroir sur Trouble’s Coming en passant par le profond Oblivion jusqu’aux traitres et profiteurs sur Who Needs Friends.
On semble avoir touché le fond sur Limbo ou Kerr raconte se réveiller chaque jour en s'étonnant d'avoir survécu à la nuit.
Par la suite, avec l'aide d'une âme compréhensive, présentée dans Million And One, Kerr retrouve la raison pour atteindre une sorte de paix fataliste sur la balade au piano All We Have Is Now. Un rappel sur la notion de vivre dans l'instant qui viendra conclure ce projet à la perfection.
Ainsi, les 38 minutes du projet s’achèvent en nous laissant sur une réelle bonne impression ! On aura apprécié les prises de risques musicales et l’Alchimie du duo qui semble comblé sur cet album.
On aura hâte de retrouver les concerts et festivals pour communier autour des titres explosifs du nouvel album de Royal Blood !