La traduction de Me Fui de Reymar Perdomo est disponible en bas de page juste après les paroles originales
Obligaba a mis ojos a no ver la realidad
Creando excusas para no escuchar
Yo me escudaba, no reaccionaba
Pero tarde o temprano me tenía que marchar
Y mi madre me ayudó, al vacío me lanzó
Me dijo: Mi negrita es con buena intención
Pues soy tu madre y quiero verte volar alto
Y no lo harás si te tengo entre mis brazos
Y yo decía: ¿Cómo carajo se hace esto?
Dejar mi casa, mi familia, mis afectos
Dejar mi tierra y mis amigos
Porque no todos se vienen conmigo
Y yo lloré, grité y pataleé
Pero la vida me lo hizo entender
Y agarré mi guitarra y mi equipaje
Y dije: ¡Maduro coño e’ tu madre!
Me fui, me fui
Con mi cabeza llena de dudas, pero me fui
Y aquí estoy, creyendo en mi
Acordándome de todo aquello que un día fui
Despedirme fue duro, en ese terminal
Lloré todo lo que en un año se puede llorar
Pero me fui pa’ la frontera
Espérense que ahora es que comienza mi odisea
Me robaron, una maleta me llevaron
Me quedé con la plata porque la tenía en la mano
Seguí pa’ lante, pa’ atrás no vuelvo
Si Dios me puso esto es porque yo puedo con esto
Y así seguí, haciendo escala noche y día
Cruce cuatro países en cinco días
Corriendo al trote, comiendo poquito
Hablando poco y llorando bajito
Pero llegué, como lo deben saber todos
Pues esto se regó de cualquier modo
No sé si por ahora, no sé si para siempre
No sé si esto es poquito, pa’ mi fue suficiente
Me fui, me fui
Con mi cabeza llena de dudas, pero me fui
Y aquí estoy, creyendo en mi
Acordándome de todo aquello que un día fui
No me detengo, sigo en la lucha
Pues yo sigo haciendo música y la gente me escucha
Ser inmigrante no es jodedera
Y el que diga lo contrario que lo diga desde afuera
Ahora camino por el mundo soltando lágrimas
Respirando profundo y mi bandera en la mano
¿Por qué? Si todos somos hermanos
Y somos producto latinoamericano
Me fui, me fui
Con mi cabeza llena de dudas, pero me fui
Y aquí estoy, creyendo en mi
Acordándome de todo aquello que un día fui
Yo me fui
Traduction Me Fui - Reymar Perdomo
J'obligeais mes yeux à ne pas voir la réalité
En inventant des excuses pour ne pas écouter
Je me justifiais, je ne réagissais pas
Mais tôt ou tard, il a fallu que je parte
Et ma mère m'a aidée, dans le vide elle m'a lancée
Elle m'a dit : ma petite chérie, c'est avec de bonnes intentions
Donc, je suis ta mère et je veux te voir voler haut
Et tu ne le feras pas si je te garde entre mes bras
Alors, j'ai dit : "Mais bordel, comment on fait ça ?"
Quitter ma maison, ma famille, mes affections
Quitter ma terre et mes amis
Parce que tous ne viennent pas avec moi
Et j'ai pleuré, j'ai crié, j'ai donné des coups de pied
Mais la vie me l'a fait comprendre
J'ai attrapé ma guitare et pris mes bagages
Et j'ai dit : "Connard de Maduro (1), p... de ta mère !"
Je suis partie, je suis partie
La tête pleine de doutes, mais je suis partie
Et je suis ici, à croire en moi
À me souvenir de tout ce qu'un jour, j'ai été
Dire adieu a été difficile, dans ce terminal
J'ai pleuré toutes les larmes qu'en un an on peut verser
J'ai traversé la frontière
Espérant que maintenant commence mon odyssée
Ils m'ont volée, ils m'ont pris une valise
Je suis restée avec l'argent parce que je l'avais en main
J'ai continué à aller de l'avant, je ne reviens pas en arrière
Si Dieu m'a imposé cette épreuve, c'est parce qu'il estime que je peux la surmonter
J'ai continué ainsi, faisant escale jour et nuit
En cinq jours, j'ai traversé quatre pays
En courant au pas redoublé, en mangeant peu
En parlant peu, en pleurant discrètement
Puis je suis arrivée, comme tous doivent le savoir
Le bruit s'est donc répandu de quelque manière
Je ne sais pas si définitif, je ne sais pas si c'est provisoire
Je ne sais pas si ce n'est qu'un avant-goût, mais pour moi, c'est déjà bien suffisant
Je suis partie, je suis partie
La tête pleine de doutes, mais je suis partie
Et je suis ici, à croire en moi
À me souvenir de tout ce qu'un jour, j'ai été
Je ne m'arrête pas, je continue la lutte
Je continue donc à faire de la musique et les gens m'écoutent
Être une immigrante ce n'est pas faire la pute
Celui qui dit le contraire ne voit que les apparences
En laissant couler mes larmes, maintenant je poursuis ma route
En respirant profondément, en tenant mon drapeau à la main
Pourquoi ? Parce que nous sommes tous frères
Nous sommes des purs produits latino-américains
Je suis partie, je suis partie
La tête pleine de doutes, mais je suis partie
Et je suis ici, à croire en moi
À me souvenir de tout ce qu'un jour, j'ai été
(1) Nicolás Maduro Moros, né le 23 novembre 1962 à Caracas, est un syndicaliste et homme d'État vénézuélien, président de la République depuis 2013.
Dans cette chanson sortie en 2018, la chanteuse vénézuélienne Reymar Perduomo raconte toute la détresse des personnes qui, comme elles, doivent quitter le Venezuela à cause de la crise sociale qui persiste depuis plusieurs années.
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