Sur ton trente et un comme en trente et un
Quand la vie valait la peine,
Quand la vie valait la peine d’être foutu en rengaine
Sur ton trente et un comme en trente et un
Java tu roules des hanches, Java tu roules des hanches
En nous filant des nuits blanches
Sous l’rimmel de tes prunelles
Tu as l’œillade mortelle
Et si tu n’es plus pucelle
C’est qu’t’as le cœur sur la main.
Sur ta main qui en corbeille
La rose de ta jarr’telle
Tout en troussant tes dentelles
Et ta jupe de satin.
Sur ton trente et un comme en trente et un
Tes bas noirs sont le calice
Tes bas noirs sont le calice
Où l’accordéon se glisse
Mieux que du latin
T’a un baratin
Qu’on pige sans méningite
Qu’on pige sans méningite
Aussitôt que tu t’expliques
Sur ton trente et un comme en trente et un
A petits pas tu cavales
A petits pas tu cavales en bousculant tes rivales
Le balcon câlin et l’air libertin
Java tu nargu’s la mondaine
Java tu nargu’s la mondaine
En ployant ton corps de reine
Du petit bal des apaches
Au guinche où le snob se cache
Tu conduis à la cravache
Tous ceux qui t’ont dans la peau
Et lorsque leurs doigts détaillent
La cambrure de ta taille
En trois temps ils s’encanaillent
A grands coups de vertigo
En foulard jasmin
Le pas jacobin
Toi qu’on veut mettre au chômage
Toi qu’on veut mettre au chômage
Tu poursuis ton jardinage
Sur ton trente et un comme en trente et un
Java t’as les yeux qui brillent
Java t’as les yeux qui brillent
Et avec toi on gambille comme en trente et un.
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