Polarity
Han, y a que du mépris à l'étage mais la jalousie faut la tèj'
Donc je passe l'été au ménage pour pas jouer dans le même manège
Peut-être qu'on a les mêmes manettes mais pas vraiment les mêmes chemins
Faut qu'j'arrête d'avoir peur de m'barrer car peut-être je meurs demain
Les humains, ils sont lâches en fait, faut pas qu'je m'exclame
Que j'éclabousse l'espoir avec des larmes en verre
Donc j'tire mon arc en scène, j'ai pas d'marques dans l'zen
J'ai des basses d'ancêtres, pour moi t'es pas hip-hop parce que tu portes des marques anciennes
J'vis d'mon art tu trouves ça marrant p't'être car le manque d'argent m'blesse
Et j'le vois dans l'regard d'mes parents s'égarant, c'est pas entre parenthèses
Pas d'entraide à part si tu décides de m'tendre la main
Si j'décide de parler argent, tu décides d'entendre allemand
Donc si tu veux mon sourire, t'es gentil t'attendras d'main
Entre entrer en transe ou traiter les traîtres et outrer les trainées
J'suis dans l'dilemme, trop d'idées empilées
En c'moment j'donne rien pour ma santé, tout à mon endorphine
Je me réveille pour m'absenter, je rentre et je m'endors vite
Bien sûr qu'je bois pour supporter les pensées malsaines qui m'traversent la tête
J'verse la 'teille, j'me dis que ça sert quand j'asperge ma peine
J'crois qu'c'est pas l'cas, mon problème c'est qu'j'ai pas d'calque
L'hiver, teuté baissée sous ma parka
J'donne c'que j'ai, pour ça qu'je crois que j'vais m'faire sauver par qui
Les émotions sont des voitures, ma teuté est un parking
Responsable du malheur d'autrui, c'est ça l'altruisme
Je déborde, je déprime, j'espère qu'tous les porcs sont détruits
Dur, quand on connaît rien, de jauger une juste valeur
On m'a mis dans une case on n'a pas respecté mon labeur
Que le pays, que l'apparence, ouais, ouais
Que la gueule, tu dis que j'fais du Rap de blanc
Pourtant ce n'est pas l'cas d'ma feuille
Car j'prend mes rêves au sérieux, ça c'est les couilles que tu n'as pas eues
C'est également la cause de mon exclusion au bahut
L'espoir a fait souffrir mes proches, han, aussi mes poches
J'ai vécu l'oubli des potes qui ferment leur esprit pour s'ouvrir des portes
Ça c'est c'que j'pense, j'te d'mandes rien même pas d'acquiescer
J'me sens pas vivre quand y a pas d'excès
Vrai qu'c'est grave, le manque d'estime les écrase
Ce que j'exprime c'est l'extase, état d'esprit exécrable
Et cetera, mec, c'est des rats
On m'a dit qu'y avait des gens bien mais qu'c'était rare
J'vois des travailleurs souriants, des vacanciers qui font la gueule
La preuve qu'on apprécie les choses que quand on connaît leur valeur, han
J'ai pas de gimmick, mon blase c'est mon prénom
J'suis pas d'votre monde, écrire des lyrics c'est mon créneau
Toi, ta peur de vivre t'empoisonne
J'ai pas assez d'amour en moi donc quand j'en reçois, j'en cloisonne
Mon corps, ma tête et mon cœur, ma raison d'être est dans trois zones
J'aime pas appeler pour l'emploi, moi j'veux que l'emploi sonne
Nadir
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