C’est une larme fière que je sens s’écouler
Ces habits de colère que j'avais trop portés
Et la tête légère
Je regarde en avance
et les yeux grands ouverts
J’écoute le silence
Et je me frotte et je me rince et je me lave de tous tes restes
Je taille tout ce qui dépasse, je ne veux plus avoir les traces
De ces accrocs que j'ai pu faire en voulant briller à tout prix
Devant tes yeux pénitentiaires dorénavant c'en est fini
Courir derrière ces moments que je n'arrive pas à saisir
Qui se dérobent lorsque j'étends mes mains peureuses pour les cueillir
Finies les batailles suraiguës tu n'es plus bienvenue dans ma tête
Tu n'es plus bienvenue dans ma rue, finie la girouette
C’est une larme amère que je sens revenir
Ces habits de colère que j’avais voulu fuir
Et la tête baissée
Je regarde en arrière
et les yeux trop chargés
je ferme les paupières
Alors je tousse, alors je crache, et je rumine et je ressasse
Alors je cours et je m'enfuis mais tu me traques et tu me suis
Laisse moi tranquille dans mon tunnel reste pas là comme une sentinelle
Même s'il fait noir j'entends ta voix qui retient chacun de mes pas
Laisse moi de l'air pour respirer laisse moi tourner du bon côté
Putain pourquoi je t'oublie pas, pourquoi tu restes à traîner là
Avec le temps va tout s'en va, c'est des foutaises pour les cadum
La vraie bataille c'est d'accepter d'apprivoiser tous ses fantômes
Au final on reste que des mômes
On y vient, on y va, on se casse les dents
On s'abîme la voix tout ça pour des moments
Alors il reste quoi, juste des allers retours
Peut être qu'on n'en veut pas, on y revient toujours
On y revient toujours
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