Dehors la brume s’immisçait dans chaque pavé, chaque recoin
Recouvrant d’une mer d’huile toutes les clameurs tous les chagrins
Dehors les hommes bouffaient du coton
Etouffant les cris, les pleurs
Les hommes bouffaient du coton
Asphyxiant tous leurs démons
Dehors les fleurs s’étiolaient, chaque racine pourrissait
Gavant la terre d’une amertume, offrande à des amours posthumes
Dehors les hommes se courbaient
Lambeaux d’ombres vieillissantes
Dehors les hommes se courbaient
Et leurs cœurs fatiguaient
Dehors, la mer s’était tue, plus d’écume, plus tumulte
Et les mouettes regrettaient, ses gros temps, ses vents mauvais
Dehors, les hommes survivaient
Ne sachant où se poser
Dehors, les hommes survivaient
Ils volaient à en crever
Dehors, les aubes ressemblaient à ces 14 juillet
Le noir, le feu, les flammes, le bruit
Et leurs dieux s’étaient enfuis
Pendant ce temps, d’autres trinquaient
Bacchanales nouveaux dieux
Et dedans, d’autres trinquaient
Ils vivaient tant mieux pour eux
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