A notre dernière cigarette partie en fumée, le phénix s'est consumé, il ne renaîtra pas de ses cendres et surtout pas de celles du cendrier. Son dernier souffle videra ses poumons, un souffle meurtrier. Le silence souffre, le sourd ré-entendra crier. L'aveugle voit la larme à l'oeil couler et l'âme du muet résumera l'écume de la journée
Le moral de Roméo est parti, perdu quelque part dans les rues de Paris, un autre paradis. Il noie les esprits parmi les démons qu'il abrite, plus aucun libre arbitre, il rêve d'un nouveau chapitre, mais Philémon a cédé à l'envie, il a trop attendu, trop forte tentation, deux arbres sur un parking, il casse les branches de son propre buisson
Mais il reste censé, retrouve un sens au carré, la drogue c'est beaucoup trop hard pour arrêter. Il ne tarde pas à retomber, retourne à la case départ, entame un nouveau paquet, prépare un nouveau pétard, le dernier datait. Il redémarre peinard, émerveillé, l'impression que tout se répare, il espère continuer à rouler, mais le train s'arrête à chaque gare, à chaque fois un nouvel arrêt, à chaque fois un nouveau regard
Égaré, il ne fait guère attention, peut-être que par mégarde il s'est trompé de wagon, une vague erreur évitable, une erreur d'inattention, un regard près du phare pour demander le pardon, c'est juste un nénuphar coincé dans son poumon. Ce même poumon enfumé, devenu étouffoir, éteindra son pétard parti en fumée, puis deviendra tout noir
A cette dernière cigarette partie en fumée...
A ses histoires, victoires qu'on a su aimer...
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