J’ai vu un ange passer
Et j’ai eu peur
J’ai pas voulu sauter
Parce que j’appréhende la hauteur
Maintenant,
Quelques goélands viennent
Pour sceller ma défaite
Moi je suis né sans ailes,
Je ne vole que dans ma tête
La peine qu’on s’donne
C’est le chemin qu’on dessine
Je l’ai vue s’en aller
Vers la côte bretonne
Depuis j’me défonce au cidre
Karma brûlant,
Les brumes idoines
Vénérer mon idole
Déplacer les étoiles
Je sais qu’la ramener sur terre
serait absurde
Tout comme m’enfermer
dans mes certitudes
Les yeux remplis d’passion
et puis son essence
Même à 15 mètres je sens
qu’elle est dans les environs
Y’a plein d’fois où j’pouvais
tenter ma chance
J’ai pas été bon
Appelle mon ambulance
Appelez l’ambulance
Tu l’as vue, la mer à boire ?
Et ce que les p’tits ont dans le regard ?
Sûr qu’on est fragile quand ça sent la fin
C’est pas joyeux
Mais maman t’inquiète j’vais bien
À se planter l’arme de l’autre
dans la chaire
L’être humain s’courbe
Prends l’évolution
Fais la marche arrière
On tourne en rond c’est sûr...
Tout est déjà dit dans nos peintures
J’ai vu des mères en pleurs
Des pères partir en guerre
Ma soeur dit qu’elle a peur
Mon pote dit qu’il espère
Et les autres...
Le long de hautes falaises,
Font le saut de l’ange
Quand j’leur dis que j’doute
Ils me trouvent étrange
Mais...
Franchement j’ai trop vu le spectacle
L’écueil, les opérations, les pigeons,
les rats, les futures élections, les débats, les piranhas
S’il te reste un fond d’teille,
sois sympa et tends-la moi
Puis appelle mon ambulance
Appelle mon ambulance…
Allez
(Moi je suis né sans ailes,
Je ne vole que dans ma tête)
Appelle mon ambulance
Appelez l’ambulance
Appelle mon ambulance
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