Le voyageur est parti ce matin
Seul dans le doute.
Il tenait sa tristesse par la main
Et il s’élance sur la route.
Depuis longtemps, il cherche en vain
Du rêve, de nouveaux paysages.
Voir l’horizon, ce serait tellement bien
Inch’Allah man et bon courage.
Le voyageur a dit au revoir aux siens.
Il a embrassé sa douce.
Il veut s'isoler, partir très loin
En suivant ce vent qui le pousse.
Il ouvre les barrières sur son passage.
Il commence à prendre de la distance.
Maintenant, il vogue au-dessus des nuages
Les yeux fermés, quelle délivrance.
Dans un mirage, le voyageur a traversé
Des montagnes, des océans magiques.
Le chant des sirènes l’avait laissé glisser
Dans ce décor idyllique.
Plus de peines, plus de doute, besoin de rien.
Il est bien, mais n’est-il pas ivre.
Emporté par la fumée d’un joint.
Il pense qu’il vit comme un homme libre.
Brusquement, il s’est réveillé affalé
Dans l’obscurité de son fumoir.
Le rêve et l’effet sont déjà passés.
Il est encore perdu dans le brouillard.
Ce voyage-là, il le fait tous les matins
En pensant que c’est sa seule chance.
Il comprendra cette fois qu’il ne mène à rien.
Mais où se cache donc la providence ?
Quand enfin ces potes ont débarqué.
Il était raide face contre terre.
Ils lui ont dit : “Non, mec ! T’es pas paumé”
Mais tu rames dans la mauvaise galère.
On est, des frères, on peut t’aider.
On partage même tes idées noires.
Viens voyager dans l’amitié.
Il n’y a rien de mieux contre le cafard.
Voyageons tous ensemble dans l’amitié.
Encore plus loin.
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