Je vais vous compter l’histoire d’un vieux pote d’enfance.
Un beau gosse bien musclé qu’a toujours eu de l’aisance.
Il avait une démarche de cador.
Les yeux bleus, bien peigné et puis une chaîne en or.
C’était le seul qui vivait plus chez sa mère.
Dans sa caravane, ça sentait bon la BeuHer.
On voulait lui ressembler, nous les minables.
C’était un dur à cuire, un gars inébranlable.
Il avait vraiment tout pour plaire.
Le bagout du dragueur et un scooter.
C’était lui le chanmé du village.
Les filles tombaient comme des mouches sur son passage.
Il s'appelait Mol, du moins c’était son surnom.
Très étrange, on ne savait pas pour quelle raison.
Comme il n’en parlait pas, je pensais qu’y avait un dièse.
C’est bizarre, avec ce gars, il y avait jamais d’malaise.
Il m'a enfin dit, l’origine de son nom.
Je vais vous le dire, c’est salaud, alors c’est mieux en chanson.
C’est parce qu’en fait, mon ami, Mol :
Il bandait mou.
L’ami Mol, il bandait mou.
L’ami Mol, l’ami Mol, l’ami mou.
L’ami Mol, l’ami Mol, il bandait mou.
Il n’avait jamais pu lever la jambe.
Quelle tristesse pour un homme qui emballe et qui flambe.
Malgré ses passages chez le garagiste
Inutile rien à faire, c’est la panne qui persiste.
Il cherchait à tout prix le déclic
Pour retrouver l’usage de son cric.
Il est même allé à confesse
Mais pour lui, le bon Dieu n’a pas fait de prouesse.
Alors, il essaya le Viagra.
Les pilules, la médecine avec lui ça ne marche pas.
Il a pris rendez-vous chez un hypnotiseur
Pour trouver au fond de lui, d’où venait ce malheur.
Mais en vain, car personne ne l’a jamais vu guéri
Les chamans, les sorciers, les exorcistes ont failli.
Touché en plein cœur, il lui fallait une solution
Comment vivre mi-mou, quand on frétille comme un gardon.
En un jour, il était, la risée du village
Les gamins du quartier lui chantaient sur son passage.
L’ami Mol, il bandait mou.
L’ami Mol, l’ami Mol est à genoux
L'ami Mol, l'ami mou.
L’ami Mol, l’ami Mol il bandait mou.
(instrumental)
Je l’ai croisé un matin la tête dans ses godasses.
Encore une nuit, il m’a dit, à trainer ma mi-molasse.
Une de plus qu’est partie, sans que j’y aie laissé ma trace.
Je sers à rien vraiment j’suis qu’une merde une limace.
Il m’a dit tu peux prendre mon scooter.
Ma démarche, mes yeux bleus, ma vie de tombeur.
Je ferais n’importe quoi, pour pouvoir me dresser.
Et quand il m’a dit ça, soudain lui vint une idée….
Il y avait que sur la boulangère, qu’il avait pas mis ses sales pattes
C’était pas une meuf pour lui, pas son genre de briquât.
Elle avait les jantes larges et le bas de caisse rabaissé
Un spoiler de malade et les airbags dégonflés.
Mais sûrement qu’elle était plus sensible
Que les pétasses habituelles qui lui servaient de cible.
Elle au moins elle faisait pas potiche.
Au comptoir, aguicheuse, quand elle vendait ses miches.
Elle fredonnait souvent, le refrain d’une chanson
Une comptine du pays, l’apologie de l’oignon.
Et là au moment, où ils entrèrent dans la danse.
Il a senti en lui, le frisson de la puissance.
Grâce à elle, il avait le barreau
Le gourdin, la béquille, le menhir, le poteau.
L’ami Mol était debout.
L’ami Mol, un truc de fou !
L’ami Mol, le pire bambou.
L'ami Mol, on est jaloux !
L’ami Mol, l’ami Mol, qui bandait mou.
L’ami Mol, l’ami Mol était debout.
Comme nous.
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