Certes, on est tous le con d'quelqu'un
Et bien voici l'histoire d'un des miens
Mais pas un con fini, borné
Non, un con de bonne volonté
D'ailleurs sa devise préférée, c'est qu'il faut être large d'esprit
Sauf que pour lui ça fait surtout plus d'place pour la connerie
Il pense parfois en lisant son journal :
" Des pauvres, y'en a toujours eu !
Mais il y a des limites, faut du social
Y'a trop d'misère, là, ça va plus "
Quand les pauvres pourront vivre de façon un peu moins chiche
Alors, on pourra, sans scrupules, faire une vraie politique de riches !
C'est un con de progrès, c'est un con qui progresse
Mais un con et il le sait, le r'connaît, le confesse :
" J'suis con, j'suis con, j'suis con, c'est vrai
Dit-il, con comme mes fesses. "
... Et quand il pète, j'suis désolé
Mais on dirait qu'son cul acquiesce
Autrefois, il détestait les arabes
Il les traitait de portugais !
Et souvent il racontait en sortant de table
Une blague raciste pour digérer
Maint'nant, il aime bien Jamel, celui de la télévision
Il le trouve super délirant et lui y s'trouve un peu moins con
Quand au volant de sa bagnole
Il voit, aux sorties des écoles
Des jeunes de treize, quatorze balais
Très goulûment, se bécoter
Il s'empourpre, postillonne, gesticule et crie
Aux passants étonnés : " Mais jusqu'où ira la pédophilie ? "
C'est un con de progrès, c'est un con qui progresse
Mais un con et il le sait, le r'connaît, le confesse :
" J'suis con, j'suis con, j'suis con, c'est vrai
Dit-il, con comme mes fesses. "
...Et quand il pète, bref, vous savez
Maintenant l'impression qu'ça laisse
Pour lui les femmes, c'est la fragilité
Qu'elles s'lancent en politique, en affaires
C'est un outrage à la féminité
Une femme, c'est doux, c'est pas vulgaire
Faudrait lui dire, en somme, pour qu'il comprenne pour de bon
Que la femme s'ra l'égale de l'homme, quand la conne s'ra l'égale du con !
Il a pas lu un bouquin depuis dix ans
Mais n'rate jamais Bernard Pivot
Il achète plus de disque, faut pas être gland
D'la musique, y'en plein à la radio !
Il a plus honte d'aimer Johnny parce que quarante ans de métier
Même qu'à chanter des conneries, parait qu'ça impose le respect
C'est un con de progrès, c'est un con qui progresse
Mais un con et il le sait, le r'connaît, le confesse :
" J'suis con, j'suis con, j'suis con, c'est vrai
Dit-il, con comme mes fesses. "
... Et comme il pète, pour avancer
J'arrête pour aérer la pièce
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