Retour en arrière, j’me relâche, lâche un flashback
Trois gosses, ceux qui se fâchent se gavent de flash et de pâtes
On s’est connu à l’ACB avec d’autres au CP
On s’est perdu de vue maintenant tous roulent avec OCB
Oh c’est bête de dire d’eux qu’ils ont mal tournés
Al', y’a que des sales journées, vraiment queue dalle pour mes
Potes, trop tôt homme, trop tôt autonome
Je suis triste à chaque fois qu’je nous revois sur des photos mômes
Les pantalons d’avant, parti ??? devant
La ??? à mes baskets, y’avait que deux de-ban
Deux francs j’kiffe, pleins de bonbons chez l’épicier
J’n’ai qu'trois disques mais bien sûr ABC y est
Soul, Funk premier rap en France, disco
Starsky et Hutch le dimanche, les rues de San Fransisco
Radio Nova à Paris avec ???
Pour moi les premiers textes et pour d’autres les premières cigarettes
En quelques années, le monde change il d’vient vite horrible
On rêve de victory mais comme tous on mène une vie torride
L’humain crée les armes à feu, puis naissent les milieux mafieux
Nous sommes à l’aube de l’an 2000 mais j’vois qu’un système affreux
Rappelle-toi, Adam et Eve croquaient le fruit sale
Depuis y’a temps d’pépins que j’vois ma vie partir en fruit-style
C’que Dieu a bâti, les hommes comme des abrutis l’ont abattu
J’ai grandi dans cette merde faut qu’je m’y habitue
Y’a plus d'prairies, la nature périt dans c’putain d’pays
Avant j’comprenais pas, ouais, mais j’ai vieilli
L’atmosphère est pourrie sur cette grosse sphère, les gosses flairent
Ils osent faire des choses qui m’rendent gues-din donc faut qu’on bosse frère
Pour un rien on sort le kabous puis le sang éclabousse
On dirait que c’est normal que ces mecs-là poussent
J’comprends plus, tu sais c’est l’argent qui les rends bad
Repensons au passé moi je les vois encore qui gambadent
Fini d’être obéissant, sans pitié en grandissant
Ces jeunes ont compris que c’était plus l’moment d’jouer les innocents
Et des lois de l’argent, ils suivent tous le corpus
Même ceux qui sont pleins aux as en veulent encore plus
J’te mets au courant si on t’a pas mis, la rue est pire qu’un tatami
Ne compte que sur toi-même si t’as un tas d’amis
Car trop d’choses ont changés, trop d’trucs qui m’offensent
Tant de souffrances qui m’font regrettés c’que fut ma tendre enfance
Il me manque ce bon vieux temps passait chez la nourrice
Evoluant dans la merde, est-il normal que l’on pourrisse ?
C’est triste, j’ai tant de souvenirs mais un truc m’échappe
Car mon mental a changé, certains potes ainsi que mes sapes
Je n’arrive plus à sourire, rire comme quand j’étais enfant
M’offensant sans cesse, ce système me regarde triomphant
La pureté pourrit quand dans la merde elle a poussé
Elle a tous ces gosses, par ce béton sont éclaboussés
Kabousé, schlass, argent facile, BM
Belek mec, même si c’est ce que les filles belles aiment
C’que j’vois c’est trop, faut pas mettre en avant cette facette aux jeunes
Même si certains disent qu’ils boivent d’jà très tôt
Bien assez tôt, à sept ans, assez tentant
Quand l’tabou de ta pauvreté lassé et t’entends
Les histoires de bandit qui remplacent celles de Bambi
Tant pis, tandis, quoi moi j’vois juste que j’ai grandi
En dix ans, les gens, les choses ont bien gés-chan
C’est chiant, les chiots méfiants deviennent tous des chiens méchants
Car le regard de l’homme et le regard de l’enfant diffère
J’vois toujours les mêmes choses mais d’un autre œil, je n’arrive pas à m’y faire
J’croyais qu’les grands étaient compétents, j’rigole en m’le répétant
Agé d’huit piges, je m’suis dit qu’il serait p’t-être temps
D’être moins docile, j’réfléchirais face à ces faux cils
Fini d’agir bêtement maintenant que j’vois qu’la vie n’est plus facile
Mes yeux avaient tendance à embellir ce que je voyais
Je n’devais qu’obéir, ma vision était voilée
Mais c’est fini, j’ai les yeux ouverts et c’n’est plus reil-pa
Agir sans réfléchir, aux p’tits d’ma cité j’leur conseille pas
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