Eh avec des glaçons pour moi aussi stp...
Oh avec des glaçons pour moi aussi stp...
Cimer
[Dooz Kawa]
Ma vie a débuté, bouton lecture sur un CD
Obsédé par la lecture d'un livre d'histoire sans passé
Le chemin passait par le QG, j'allais en cours pour la cantine
En regardant les jeux d'argent, défoncé à la paraffine
Trois-cent jours à sécher, jusqu'au conseil de discipline
J'ai fait partie de toutes les bandes
De tous les crews, de tous les teams, de tous les gangs
Car sans racine, comme une fleur pour être aimé
Je me distribuais à l'arrache comme le muguet du premier mai
À haut débit, je suis qu'un bâtard comme ODB
Et dès le début je les ai vexés en DB
Je sais pas si ça signifie décibel ou dragibus
J'ai pas fais l'école du rap mais je squatte leur abribus
J'ai volé mon premier mic' pendant le marché aux puces
Et rencontré DAX dans une cave avec Yannick
Où on faisait tourner les gow qui manquaient d'amour physique
Parait que j'ai pas de sentiment, que je ressens que de la musique
Mélodie langoureuse ...
Mélodie langoureuse, mélancolie d'amoureuse
Auquel cas, si t'en abuses ou si la misère t'amuse
J'viendrai violer ta muse, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce t'as ?
Vas-y qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce t'as ? Qu'est-ce t'as ?
Mélodie langoureuse, mélancolie d'amoureuse
Auquel cas, si t'en abuses ou si la misère t'amuse
J'viendrai violer ta muse, qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce t'as ?
Qu'est-ce t'as ? Vas-y qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce t'as ?
Qu'est-ce t'as ? Qu'est-ce t'as ?
[JP Manova]
Une enfance faite de c'que la misère donne
Une adolescence à pécho des gow hyper bonnes
Ok, c'est vrai, des fois, j'ai sonné à l'interphone
Deux p'tits cons qu'on nique sans rien dire à personne
Même distrait, j'vois déjà que ma rime plaît
J'gratte vite fait, lunatique, j'sens qu'le crime paie
Tout c'temps, j'reste dans le noir et me fait discret
L'mouvement s'fait sans voir que j'existais
Gynéco m'propose de kicker sur un pari
Et j'refuse d'être en maison d'skeud et compagnie
Animal noctambule au cœur dévoué
Le jeune Djeep traîne avec le jeune Ekoué
Le jeune Supa, le jeune Tefa
Et nous soumettre à un format déjà, bah je n'peux pas là
Je cherche ma formule, mon livre de recettes
Celui qu'un soir je brûle à 19h07
[Lautrec]
Et merde : il est déjà la trentaine et quart
Ça fait bien mal au corps
J'mesure l'écart entre c'que je suis et l'destin dont j'rêverais encore
Sans le regard des mioches
Il m'parle déjà moins qu'celui des morts
Mais remarque
Ça m'a jamais quitté : si j'avais su la vivre ma vie
J'la gâcherais pas à la rapper ducon
Du coup
J'voudrais brûler mes livres c'est une arnaque
Ils m'ont pourri la tête avec des idées pas à vendre
Ils racontent pas c'qu'il y a à prendre
Non tout c'qui m'ont appris, c'est l'art d'attendre
Comme les bancs du quartier
Avoue qu'on s'est beaucoup fait chier non, quand même
En attendant d'passer à côté de c'qu'on aime
J'échangerais ma jeunesse contre une place de ciné
Puis non t'sais quoi j'attendrai l'DVD
J'me souviens de l'envie d'être un roi
J'me souviens bien des toits
Et puis tout le reste bah
Faut être honnête je m'en souviens pas
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