Ce matin, loin de tout
Fait si moite et si chaud
Même à l’aube, même à l’aube
Les crapauds ont chanté
Dans la ouate des bayous
Les crapauds et les chiens
Et partout, même à l’aube
Y’a qu’eux qu’on entendait
Loin de tout, loin de tout
Dans la ouate des bayous
Les crapauds et les chiens
Même à l’aube, étaient fous
O Orlando, O Orlando
Pour un été ton ciel pleure trop
May we be gay
Sur les lacs qui dorment
Quelque chose dans la brume
S’imprime et prend forme
Des bacs montent des hymnes
Que le vent chaud fredonne
Et l’eau fume, et l’eau fume
Et la pluie soudain mime
Les assauts électriques
De fantômes fanatiques
Dans la brume électrique
Les fantômes s’impriment
Et s’allument, prophétiques
O Orlando, O Orlando
Pour un été ton ciel pleure trop
May we be gay
Et pourtant monte encore
De la terre, une sève
Médecine, médecine
Que le vent salé sème
À travers les cyprès
Pour qu’on rêve, pour que rêvent
Les orchidées, les paons
Et les alligators,
Magnanimes, magnanimes
Sous les cyprès, la terre
Des Indiens, des rivières
Est un hymne
Qui dit qu’on s’aime
O Orlando, O Orlando
Pour un été ton ciel pleure trop
Let me be gay
We are gentle angry people, and we are singing singing for our lives
We are gentle angry people, and we are singing singing for our lives
We are gentle angry people, and we are singing singing for our lives
We are gentle angry people, and we are singing singing for our lives
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