Voilà, voilà, c’est la dernière chanson, la dernière de notre histoire, de cette histoire, les derniers mots comme se souvenir d’un rêve qui s’éloigne, tu sais, j’ai écrit tout ça comme une confidence et on l’a composé comme une évidence, et puis ce n’était pas si simple, comme écrire un grand vide, un grand rien, il y a eu plusieurs titres, plusieurs versions car je me demandais si tu étais heureuse, et j’ai eu peur, peur de t’oublier, peur de ne plus te pleurer, de plus te penser, voilà,
La pluie, elle, est arrivée sans prévenir, les éclaircies aussi, comme notre histoire, la colère, est passée par là, tel une lettre incomprise, il y a eu tant de débuts de textes, de silences, des mensonges pour croire et désapprendre car j’étais perdu.
Je dois t’avouer que, c’est avec beaucoup d’émotions que j’écris cette dernière chanson, je pense et repense à toi et à moi, la bougie, elle, sur mon bureau s’essouffle, elle va bientôt jouer sa dernière danse pour s’éteindre et laisser place à autre chose, enfin je suppose, ton parfum, lui, s’évapore, de ma chambre,
Il y a tellement d’odeurs que je n’ai pas su résoudre
J’ai le sourire aux lèvres là maintenant pourtant ce pincement dans la poitrine,
Je tremble alors qu’il ne fait pas froid,
Je voulais terminer ce dernier texte comme une dernière fois dans tes bras,
Je me sens quand même beaucoup mieux tu sais, apaisé, je me dis que je l’ai fait, j’ai hâte de l’écouter, j’ai hâte de transmettre toutes ces émotions, cette histoire, notre histoire, ce souvenir, tu l’écouteras peut-être, je pense que tu te, reconnaitras enfin, je ne sais pas, tu t’en fou probablement, ou pas,
Ton cœur, lui, est allé se dégourdir un peu plus loin au vent, dis-moi mon cœur pourquoi se faire souffrir autant,
Puis, tu avais construit une forteresse, moi, j’ai insisté avec maladresse, tu m’avais quitté brutalement avec politesse et, je suis allé me faire voir poliment, je n’ai toujours pas effacé ton numéro de mon répertoire, tu sais, je crois aux belles histoires,
Je n’ai pas fait mon deuil non plus, mais j’ai surtout écrit avec une larme là, au coin de l’œil,
Je n’ai plus peur comme un gosse qui dévale la pente des blessures sur les genoux car il a appris à tomber,
Je trébucherai encore car j’aime vivre sans les freins comme ce gosse qui pédale sans les mains à vive allure et à toute heure, parce j’ai appris à me relever,
J’ai appris à aimer et à te désaimer, quoi que, j’aimerais encore ça, je le sais, notre histoire tu sais a changé le cours de ma vie, elle, m’a, bouleversée, ta douceur, elle, changeait le cours de mes nuits, tu m’as, bouleversée,
J’aimerais te manquer,
Je ne sais pas trop comment terminer cette dernière chanson, Mon cœur bat plus lentement,
Pourquoi pas finir sur un sourire,
Un je t’aime serait trop facile
Alors je préfère ne pas en finir en fait,
Et laisser les choses comme elles le sont,
Laisser la musique se perdre comme nous deux
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