Ces flancs liquides contre lesquels j'avais
Appris ses habitudes
Ont retrouvé leur origine,
Et de jour en jour
S'écoulent entre mes doigts
Je ne verrai pas vers qui ou quoi serpente
Ce ruisseau familier
Il a mué source sauvage,
Et de nuit en nuit
S'assèche sur ou sous moi
Que ce désert est froid
Arides, sable et rocailles
Comme les lézards étroits
J'ai la peau qui s'écaille
Cette enveloppe que d'un geste j'ouvrais
Pour en faire l'étude
Ne cache plus sa langue fine,
Et de nuit en jour
S'efface l'écriture
Je ne lirai pas les vers où s'absentent
Ces mots tant adorés
Ils ont muté en phrases sages
Et de jour en nuit
S'épuise ma lecture
Que ce discours est froid
Sèches lettres, ou en braille
Comme les bizarres aras
J'ai la voix qui déraille
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