Dans les rues insoumises, j'ai vu les gens pressés
Impassibles, oppressés, retrouver leur promise
Je les ai vu baisser, décemment le regard
Vaciller dans le soir au moment de rentrer
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
J'ai regardé les rues lentement se vider
De leur fils abîmés, de tous leurs anges déchus
La nuit s'est allumée sur leur vie en suspens
Et leurs fils retrouvés, les accueillent en pleurant
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
Et ils saignent, de n'être plus les mêmes
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
J'ai attendu longtemps que le silence reviennent
Que les rois insouciants aient enlacé leur reine
Je m'en suis retourné, dans la ville endormie
Et tout bas j'ai prié, pour chacune de leur vie
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
Et ils saignent, de n'être plus les mêmes
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
Et ils s'aiment, dans l'absence à eux-mêmes
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