Gamin, je me rappelle
Je ramassais des pelles
Au jeu du toboggan
C’en était fatigant
J’élimais, saperlotte !
Tous mes fonds de culottes
Je tais évidemment
L’usure au fondement
Je préférais Paulette
Et son escarpolette
Quoi de plus affolant
Que sa robe à volants !
Il me poussait des ailes
Devant la demoiselle
Je me sentais, pardi !
Près d’elle plus hardi
Une fois la coquette
Son socque et sa socquette
A dessein laissa choir
Du haut de son perchoir
Le feu dans les artères
je me jette par terre
Au risque sur le coup
De me rompre le cou !
La nymphette m’assure
Qu’elle a vu la chaussure
Tomber sous ses petons
J’y vais à croupetons
Soudain, elle s’offusque
Ce, d’une façon brusque
M’offense, m’injurie
Telle une vraie furie
« Je suis pas Blanche Neige !
J’ai compris ton manège
Regarde un peu ailleurs
Sale petit voyeur !
Puis d’abord, tu m’embêtes
A lorgner mes gambettes
Relève-toi presto
Et pousse-moi plutôt ! »
Plus je poussais Paulette
Sur son escarpolette
Mieux je glissais dessous
Pour zieuter ses dessous
C’est pas, ne vous déplaise
La broderie anglaise
Ni même le brocart
Que suivait mon regard
Mais, saperlipopette !
Paulette en salopette
Un beau jour est venue
Oh ! j’en suis revenu !
Disparues les dentelles
La mode est aux bretelles
Adieu ! jolis galons
Bonjour ! les pantalons
Par caprice de gosse
Suivant les us d’Ecosse
Je me suis habillé
De jupe quadrillée
Voilà comment Paulette
Pousse l’escarpolette
Et se glisse dessous
Pour zieuter mes dessous !
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