Je n’aime pas qu’on me brusque
Qu’on m’oblige à m’activer
Je colle au cul du mollusque
Ma vitesse petit v
Ennemi du surmenage
La tatane est mon talon
D’Achille, aussi, je ménage
Mes pauvres côtes en long
Avec lenteur
Et sans qu’il y paraisse
Moi, je me presse
Avec lenteur
Ça m’a pris, j’étais précoce
Ca me travaillait bambin
Je traînais déjà ma cosse
Et mes élans de lambin
Aujourd’hui, je me déleste
Du poil que j’ai dans la main,
Tout à l’heure, après la sieste
Peut-être ou alors demain
Avec lenteur
Et sans qu’il y paraisse
Moi, je me presse
Avec lenteur
Je m’abstiens de gymnastique
Je le dis, sans prétention
J’ai les muscles élastiques
Mais j’évite leur tension
Je sais que le moindre effort me
Rend encor plus paresseux
Pourtant, j’entretiens mes formes
Surtout mes tissus graisseux
Avec lenteur
Et sans qu’il y paraisse
Moi, je me presse
Avec lenteur
Pris d’une rame increvable
Cané, vanné, courbatu
J’aurais été dans la fable
Distancé par la tortue
Las, toujours à la ramasse
Freiné par un lumbago
Dépassé par la limace
Et semé par l’escargot
Avec lenteur
Et sans qu’il y paraisse
Moi, je me presse
Avec lenteur.
Décubitus, quel martyre !
Je souffre pareillement
Le matin, quand je m’étire
Je m’esquinte en bâillements
Mon indolence me laisse
Lessivé, à la merci
D’une insolente mollesse
D’une force d’inertie
Avec lenteur
Et sans qu’il y paraisse
Moi, je me presse
Avec lenteur
Et croyez pas que je pousse
J’ai fini par m’épuiser
Juste en me tournant les pouces
En restant les bras croisés
J’envisage en conséquence
J’ai pensé à ce propos
De me prendre des vacances
De farniente et de repos
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