Je t’en prie, père
Inouba, ouvre moi la porte,
Ô fille Ghriba
fais tinter tes bracelets.
Je crains l’ogre de
la fôret, père
InoubaÔ fille Ghriba,
moi je le crains aussi.
Le vieux enroulé
dans son burnousà l’écart se chauffe
Son fils soucieux de gagne-pain
Passe en revue les
jours du lendemain.
La bru derrière
le metier à tisserSans cesse remonte
les tendeurs.Les enfants autour
de la veille
S’instruisent des choses d’antan.
Je t’en prie, père
Inouba, ouvre moi la porte,
Ô fille Ghriba
fais tinter tes bracelets.
Je crains l’ogre de
la fôret, père
InoubaÔ fille Ghriba,
moi je le crains aussi.
La neige s’est tassée
contre la porte.
L’ihlulen bout dans la marmite.
La tajmaot rêve déjà du printemps.
La lune et les étoiles
demeurent claustrées
La buche de chêne
Remplace les claies
La famille rassemblée
Prête l’oreille au conte
Je t’en prie, père
Inouba, ouvre moi la porte,
Ô fille Ghriba
fais tinter tes bracelets.
Je crains l’ogre de
la fôret, père
InoubaÔ fille Ghriba,
moi je le crains aussi.
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