Volets ouverts sur le ciel, décembre
L'ombre des arbres dansait au mur sur la tapisserie de ma chambre
Moi je tournais pour m'endormir
L'heure tournait, je repassais ma journée
École primaire, les grands qui se poussaient
1ère année, turbulences dans les cours, ça sonnait,
Moi je soufflais, Trousse et
Baskets dans le sac de sport si difficile à soulever
Je trouvais le sommeil seulement face au plafond
Pensant à l'amoureuse comme le font les garçons
Morphée m'enlevait dans ses bras délicats
Ne distinguais plus ce qui était songe et vie véritable
C'est peut-être une part d'héritage
Je me souviens bien des images
Les pieds quittant le sol, mon corps flottait
Réveil au matin, Mon Dieu, cette nuit je volais
Les mois passèrent, plus d'assurance, mes vols duraient des minutes
Mes yeux qui scrutent des places illustres
Je contrôlais tout, planais au feeling
Je ne me suis jamais senti aussi libre
Je voyais mon père rentrer dans sa simca 1000
Vue plongeante sur la vie, elle semblait si facile,
Si simple, si longue, certitude
De ne pas chercher le bonheur sous d'autres latitudes
Un soir cent mètres au-dessus de la maison
J'ai chuté avant d'embrasser le sol en béton
Je me suis levé en sursaut choqué
Depuis cette nuit plus une seule fois j'ai volé
J'ai appelé ma mère, elle m'a dit calme-toi, chut
Mon fils désolée, bienvenue chez les adultes
Mais non mam' il faut que tu me croies
Promis, je vole
Je vole
Tout là-haut dans le ciel
Tout autour de ce monde
Laisse-moi ouvrir mes ailes
Je vole
Croyez-moi je vole
Je vole
Tout là-haut dans le ciel
Tout autour du monde
Laisse-moi ouvrir mes ailes
Je vole
Tout là-haut dans le ciel
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