Révérence, plume.
Il y'a bien longtemps, qu'on ne s'est plus croisés,
Est venu le temps, de te conter mes quêtes de ces dernières semaines,
D'un côté, resta sur ma côte, la pression de la finalité de cette année,
Mais ce compte à rebours semble me parrainer,
Je le laisse régner.
Il me guide vers de nouveaux courages, que je n'aurais accueilli,
Quelques mois auparavant.
Plume,
je fais de mon mieux maintenant,
Ton temps ne sera pas posthume,
Je l'attire vers nous,
Fini les genoux,
à terre, et l'ére du manque d'air
Oh ma plume,
Dois je aussi te dicter,
L'équité retrouvé,
de mes sens et mon cœur,
a l'heure où j'ai croisé son regard,
à cette grandiose reine,
Depuis ce sujet est comme classé,
Et lèvres roses ne se lassent de me faire rêver.
Oh plume,
J'ai goûté à la scène,
aux applaudissements,
Et l'aubaine m'est venu,
par le biais d'un musicien,
a l'insu de mon gré,
s'arment d'un instrument,
il délivra des sons qui calmèrent mes pulsions,
Je sent que c'est le camarade,
le vieux frère qu'on attendait,
Il m'a tendu le micro,
Et j'y ai lâché mes crocs bestiaux.
Oh douce guerrière que tu es, plume.
Tu a toujours été à mes trousses, un questionnement incessant, toujours présent en amont du reste:
"Et si j'essayais?"
Depuis ce test, je n'arrive pas à me détacher,
des yeux tâchés de larmes à l'écoute de mes mots,
Dorénavant, c'est toi qui a pris de l'avant et c'est moi qui court.
Oh plume,
Pour que tout soit possible, faudrait qu'un tout soit visible,
Mais leurs individualisme, rendent le projet impossible,
Et notre collectif ne tend que vers l'inaudible,
Oh plume blessé,
Oh plume lassé,
Mettant de l'ordre dans mes dés paumés,
Mais tes désirs font désordre,
Ton chemin à peine tracé,
souviens toi de ce qu'on a chié,
Dans ma main, mon sang pour encre,
Et l'ancre qui nous coule,
Roule sur nos revers,
Nous croule d'un œil pervers,
Et notre foule, si fier,
Nous faisions presque oubliés,
que nous n'étions que des plumes d'hier.
Ah Courtney
Il me semble d'usage de te saluer, Guitare.
Tu es mon activité journalière, mon absolu, mon chez moi
J'use de tes cordes qu'il soit tôt, qu'il soit tard
Car tu en as plus d'une à ton arc, et je ne suis que ton carquois
J'aspire à devenir l'archer que tu mérites, Celui qui fera vibrer ta corde sensible
Et qui atteindra sans encombre sa cible
N'oubliant son passé ni ses rites
Je vagabonde entre tes frettes,
Veillant à ce qu'elles ne s'effritent
Et je vis de par tes paroles intimes
Un voyage jusqu'au bout de la nuit
Revenant d'une saison en enfer
Ou l'onirique prend pas sur le réel
Je ne sais trop que faire alors je me terre
Sous ta caisse où les sonorités se mêlent
Tantôt légères et si simple
Tantôt graves et profondes
D'une inspiration, le souffle m'emporte avec lui
Hors de ce voyage jusqu'au bout de la nuit
Jusqu'ici nous faisions notre chemin
Comme Céline "all by myself"
Mais voilà que je marchais seul avec toi dans mes bras;
Perdant pied avec mon rêve irréaliste
Quand il s'est posé là
Le barbu à la plume,
Le communiste !
Il m'a sorti de la brume et m'a mis sur la voie,
Sur la bonne piste
Pour qu'en chœur résonnent nos voix
Et de ce chœur de deux cœurs a jailli
Un débit effréné,
De passions, de douleurs,
De rancœurs effacées.
Du moins, je ne peux que l'espérer...
Et de l'aigreur du passé, de ce carreau cassé, ne doit subsister
Que cette union, cette communion de littéraires
Car c'est de là que nous tirons notre nom de prolettraires.
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