Je t’en prie, reste encore un peu. Il se peut que ça vaille la peine
Un jour, le jour se lèvera mieux, on glandera sous un meilleur ciel
J’vais pas t’empêcher de faire tes choix mais c’est pas sous les chrysanthèmes
Qu’on fera trembler les bourgeois. Et les voir trembler c’est ce que t’aime
Alors reste encore un peu, au moins le temps d’une émeute
Au moins le temps qu’on foute le feu à une banque ou deux
Qu'on s’emplisse une dernière fois les poumons de gaz, à s’en faire mal
Et qu'on s’en fiche et qu’on s’envoie quelques pavés sur la flicaille
Puisque tu crois qu’on a perdu, que t’as cru qu’on pouvait gagner
Puisque tu ne te vois pas en faire plus et que t'as plus la force de cogner
Reste avec moi que je te vois et que je ne te ressemble jamais
Et jamais baisse la tête, les bras, puisque tu vois, c’est tout ce que j’ai
Que, des pavés, il n'y en aura plus bien avant qu’on soit devenu sage
Et parce qu’on a pas encore vu ce qu’il y avait sous la plage
Et si c’est le sable du Sahara, bah on y passera des saisons
Et peut-être même qu’un jour on verra enfin cramer les prisons
T’y vois plus rien a gagner mais, si tu pars, c’est déjà l’échec
Reste a éborgner des caméras qui nous ont jamais check
Entre les bouquins écornés, des voix restent
Car toujours et encore nous chanterons dans leurs bibliothèques
Reste encore un peu, qu’on fasse chier les conservateurs
Puisqu'il y a 1000 façons de le faire, et qu’on en trouvera des meilleurs
Pour les godasses qu’on a fumé loin des sentiers battus
Pour la casse qu’on assumait, les frères et sœurs qu’on a perdu
Et ceux qui sont pas encore nés, qui nous demanderont des comptes
Pour nous, pour les derniers, qu’importe d’où nous partons
Pour ceux qu’ils ont éborgné quand ils criaient mort aux cons
Ceux qu’ils n'ont pas épargné, pour qu’il n’y ait pas de pardon
Je t’en prie reste encore un peu, j’ai pas grand-chose à te promettre
Peut-être même qu’on va pas faire mieux mais nique les plans sur la comète
A ne pas se soumettre, on crame au milieu la chandelle
On se nique les dents sur la tomette mais on sourira quand même
J’t’en supplie, reste. On écrit un pamphlet
On graffe deux, trois slogans pourris juste pour faire chier ces empaffés
On saute a pied joint dans la merde, s’essuie les pieds sur les drapeaux
Avec lesquels ils feront les guerres sous le nez des collabos
T’y vois plus rien à gagner mais, si tu pars, c’est déjà l’échec
Reste a éborgner des caméras qui nous ont jamais check
Entre les bouquins écornés, des voix restent
Car toujours et encore nous chanterons dans leurs bibliothèques
Reste encore un peu. Pas mal se sont fait la malle
Pour revoir briller tes yeux on fera cramer des Mc Donald
On sabotera les machines des usines à poudre aux yeux
Usine à mort qui ne seront ainsi que combustible à foutre au feu
Et on matera cramer leur monde où poussera le suivant
Les matera craindre leurs ombres et tout ce qui est vivant
On verra monter des cendres qui retomberont enfin, afin
D’alimenter les champs qui nourriront demain matin
Et si on y arrive pas on s’en fout. On les aura au moins fait chier
On aura pas gardé pour nous les cris et voix qui les fâchaient
L’obéissance, combien sont mort d’elle ?
Là, où est demandé le silence, foutons le bordel
T’y vois plus rien a gagner mais, si tu pars, c’est déjà l’échec
Reste à éborgner des caméras qui nous ont jamais check
Entre les bouquins écornés, des voix restent
Car toujours et encore nous chanterons dans leurs bibliothèques
T’y vois plus rien a gagner mais, si tu pars, c’est déjà l’échec
Reste à éborgner des caméras qui nous ont jamais check
Entre les bouquins écornés, des voix restent
Car toujours et encore nous chanterons dans leurs bibliothèques
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