Ce ne fut pas elle qui ouvrit la porte
Elle ne m’apparut pas comme au premier jour
Sculptée dans la lumière qui venait de la fête
Et nous ne restâmes pas à nous contempler en silence
Trop ému pour dire quoi que ce soit
Tandis que nos regards s’abreuvaient
À ce qui nous avaient manqué si longtemps
Et que l’enchantement ressuscitait
Et se renouaient les fils
Et qu’un même sourire se mettait alors
À passer de ses lèvres aux miennes
Et c’était comme un baiser
Qui n’avait jamais cessé entre nous
Tout demeurait inerte
Et je me mis à compter les secondes
Sans m’apercevoir qu’il s’agissait
Des battements de mon cœur
Qui s’emballait
Et je demeurais parfaitement immobile
Et souriant
Et ne laissais rien transparaître
Tout en l’observant approcher
Elle était très belle
J’avais oublié combien elle était belle
Et en même temps je ne me rappelais pas
Qu’elle eut tout à fait ce genre de beauté
Ni d’ailleurs jamais portée cette robe qui découvrait ses épaules
Et la rendait immédiatement désirables
Et pour ainsi dire, sexuelle
Au point que sur son passage
Les hommes et les femmes
Ne pouvaient s’empêcher de l’effleurer du regard
Et pendant une fraction de seconde
Mille sensations et émotions me submergèrent
Et toutes cherchaient à deviner
Si elle avait mis cette robe
Pour me plaire et me ravir, et me mettre au supplice
Ou pour me faire comprendre qu’elle appartenait désormais
À un autre monde
Et au désir d’un autre homme
Et j’avais la sensation d’un piège
Lorsqu’elle surgit soudain devant moi
Et le plus naturellement du monde
Se pencha pour m’embrasser sur la joue
Et il ne manquait plus que cela
Et de toute manière il était trop tard
Je lui avais déjà rendu son baiser sur la joue
En fermant les yeux et en crispant les poings
Et en luttant contre le désir de chercher ses lèvres
Et de les trouver, et de les ouvrir, et de sentir sa langue
Et de me noyer comme jadis
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