Elle a dit j’ai plus faim je pars en virage
Avec la beauté noire d’un cachalot qui nage
Tu paieras mon café, tu tourneras la page
Oublie-moi
Elle est plus qu’un taxi qui s’estompe au milieu de ma vie
Dans cette purée bleue du jour qui tombe en panne
Oh, Océane
Obstinément guidée par ses mirages
Elle choisit ses ferries elle choisit ses rivages
Elle a posé son sac, tiens voilà mon fax
Écris-moi
Épuisée sur un skaï éventré on la voit qui s’endort
Dans la nuit dévastée d’un bar d’aéroport
Oh Océane
Elle a dit ça ira,
On se retrouvera
À des années-lumière
Et les vagues finiront par se taire
Elle a dit sois patient,
Prend simplement le temps
De fouiller l’univers
Et le silence a fini par se taire
Elle regardait la mer avec insistance
Je fermais son ciré, elle prenait ses distances
On fumait dans l’auto, il pleuvait su la France,
Fais moi peur
On fonçait dans la nuit, ça faisait deux gros trous dans le noir
Dans le brouillard glacé de la fin d’une histoire
Oh Océane
Elle laissait sur la mer des pages et des pages
Comme un fil interrompu comme un sillage
Elle mâchait ses buvards elle se disait plus tard
On verra
En attendant la fin, il faudra qu’on m’explique un détail
Le temps qui coule à pic et sa vie qui déraille
Oh Océane
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