E-Fais-le
Tes mots, tes mots
Coincés entre tes lèvres
Sonnent faux, sonnent faux
Quand je t’entends de dos
De dos, tes yeux ouverts d’un air bien sot
Bien sot, bien sotte, bien sotte
Sur le corps d’autres gars
Bien beaux, bien beaux
Le beau a ses charmes que
J’ne comprends pas
Comme une lueur de trop
Au fond de moi
Ou comme l’amour que je portais pour toi
Au fond de toi rigole, rigole
Je sais, je sais qu’tu aimes bien ça
Et ça te rongera tes propos crus
Comme un buffet à volonté de paroles chiantes et longues
Comme un serpent qui s’mord la queue
Comme si des crocs qui bavent de rage
Ou bien de rage, tu t’tires toujours pire qu’un cancer
Pire qu’une guerre pour toi
Pire qu’un enfer, pire qu’la gangrène pour moi
Fais-le, fais-le, fais-le, fais-le, fais-le
S’il te plait
Encore, encore, même si,
Même si la voisine sonne
Dehors, dehors
Que l’enfant y somnole
En toi, et que, mes blagues n’ont plus un sens
Pour toi j’irais m’faire des plaisirs sur les boulevards
Juste pour te détester et tu m’lâcheras
Et oh
T’exilera toute seule accompagnée de chats de chiens
M’en bat les reins, la race, que j’infligerais à cause de toi
Et du chagrin qui pèse mon p’tit cerveau, un rien
Qui s’ankylose avec le temps
Et toi, qui me l’écrase fort
Comme un chewing-gum
Ton coeur, mon coeur
T’essais fais–le s’il te plait
Fais-le, fais-le, fais-le, fais-le, fais-le
Fais-le, fais-le, fais-le, fais-le, fais-le
S’il te plait
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