Les seaux remontent légers des puits
Qu’a donc encore fait le soleil
Il a tiré l’eau de son lit
Et la soif hante le sommeil
Désormais les murs irradient
On n’ose plus s’y adosser
On voit luire les dos brûlés de ceux qui s’y sont assoupis
Que reste-t-il d’eau sous la Terre
Et jusqu’où pourrions-nous creuser
Sans que le sable et la poussière
Ne s’en emparent les premiers
Mêmes eux le sable et la poussière
Au Zénith ont l’air assoiffés
Une paille, une carafe ou un verre
Par quoi voudrais-tu commencer ?
Ouvre les yeux, les stores baissés
Qu’as-tu à me dire aujourd’hui
Quel message t’a confié la nuit
Que tu devais me rapporter
Chante-moi l’eau évaporée
Imite le bruit qu’elle faisait
Dans les conduits où elle glissait
Jusqu’au couverts dans l’évier
Sable égrainé dés le levant
Sable des sables qui respire
Qui s’abandonne à l'Harmattan
Sans que la dune ne puisse rien dire
Je me souviens de l’eau de mer
Que nous recrachions dégoûtés
Du soleil honteux de l’hiver
De tout ce que boit le passé
Ce monde est fait d’ombres légères
Que le soleil contrarie
Qu’on sorte l’arme de l’étuis
Qu’on décèle toutes les pierres
Nous avons bien connus l’ennui
Puis le ciel le zébrait d’éclairs
Ce monde est fait d’ombres légères
Qu’un jour cuivré anéantit
J’ais soif et j’ai peur d’en mourir
J’ai peur du manque de lumière
Peur que le soleil ne m’attire
Que l’eau de mon corps se libère
Cette eau que l’on ne tirera
D’aucun puits d’aucune rivière
Je l’entends qui s’écoule en moi
Comme la dernière des prières
Les seaux remontent légers des puits
Qu’a donc encore fait le soleil
Il a tiré l’eau de son lit
Et la soif hante le sommeil
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