Ici on a l'sang tiède, le crâne entier et le cœur en pierre
On connait pas d'rentier, on s'passe des paradigmes
Laisse la gentillesse en chantier, la bonté t'assassine
L'impression de louper l'paradis pour quelques centièmes
Plus aucun lien d'parenté avec les enfants qu'on était
Quelques dents, quelques points d'vie, semés sur le sentier
En attendant qu'le ciel vienne figer la paraffine
T'arrêtes de compter les bougies avant la trentième
Les ieds-p en sang, avancent dans un monde sans tiep
Et on s'en branle de laisser les miettes vu qu'on l'a pas batti ensemble
En quête de sens, fâcheux penchant pour la violence et l'insolence
On attend p'tet la chance ou la fin d'la chanson
Laisse voir nos faiblesses dans nos baisses d'attention
Sinon plus rien d'humain, l'impression d'traverser un corps
Quand on compte les gens qu'on aime encore, sur les doigts d'une main
Rêvant secrètement de la mort et qu'elle apaise la tension
Soit chaque occasion, le malaise est tangible
Seuil de tolérance extensible
Cherche la lumière jusqu'à l'extinction
Vise le cœur, vise le cœur, prévisible
Dis-moi, t'as l'impression d'toucher ta cible ?
Nan... Un bail que la corde sensible n’émet plus aucun son !
Hey yo, est-ce que t'as compté les lésions récemment ?
Viens pas nous parler d'salaire, on va t'regarder méchamment
Même si jouer les victimes, c'est pas le style de la maison
Lève-toi pour un SMIC et essaie d'vivre décemment hein
On vit pas pour le fric, mais ça manque comme une raison d's'en mettre plein les poches sous la tempête
Les grands maîtres veulent nous faire la leçon, également
Qu'ils marchent dans nos pompes, ils tiendraient pas 100 mètres
Alors on vient pas aux meetings, on risquerait d'plomber l'ambiance
Et leur France on l'emmerde vu qu'elle nous chie d'ssus fréquemment
L'tempérament incompatible avec sa condescendance
On est d'sa descendance mais pas sur l'testament
Et ça d'vient dur de dédramatiser quand t'as rien sur le compte hein
On y est contraint, mais putain on s'contient
La question, ce s'ra pas quand, mais combien ?
Si ça pète, paie ta côte de 70 millions contre un
Alors on parle de révolution
Sachant pertinemment qu'on f'ra rien
Citoyen du monde
Le cul entre deux guerres et quelques pics de pollution
Fais ton choix, fais ton choix, pas beaucoup d'options
Aimer sa famille, attendre la vieillesse
Détester sa propre espèce et faire mentir la théorie d'l'évolution
OK j'en place une pour les gars comme moi, les taquins, ceux qui se serrent la ceinture
Quand, en face c'est sur l'argent du foyer qu'ça trinque
Les bonnes poires qu'attendent la fin du mois pour noyer l'chagrin
Pas d'ces timp' qui broient du noir et squattent le soir dans des drapés d'satin
Ceux qui n'entrent pas dans la danse des racistes et
Qui pissent abondemment sur ceux qui qualifient les pauvres d'assistés
Ceux qui n'encencent pas le système, ouais les jeunes gens d'ma cité
Qui s'plaignent jamais d'la vie mais que la vie a fini d'attrister
J'en place une pour les vrais gens, en position stressante
Ceux qui déjantent sous pression, qui ont souffert les uns autant qu'les autres
Et restent les premiers qu'on descend, mais qui n'ressentent pas forcément l'besoin d'l'ouvrir dès qu'une occasion s'présente
C'est pour les retraités d'usine, leur pension à 700 balles
Qui pressentent une fin difficile quand les traîtes de presses s'font pressante
Les ouvriers qui bossent par dépit pour des porcs complaisant
Dont même les diplômes n'offrent aucune solution de repli plaisante
Et pour c'qui est des autres, ceux qui s'érigent en juges
Gros P.D.G, banquiers, ministres et députés qu'on exempte de tout
Et dont le seul mérite est d'exploiter le travail des pauvres
Et bah qu'on les pende pour l'exemple...
C'est pour les immigrés qu'on bâtardise
Les reconnaissances de droit tardive
Humanisme bafoué, la xénophobie qu'on banalise
Et toutes ces conneries bafouillées
Dites-leur qu'on s'ra jamais cagoulé mais qu'on est toujours pas Charlie
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