Bienvenue dans ma demeure
Entrez ici de votre plein gré et laissez-y un peu de la joie que vous y apportez
Faut trouver la porte de notre passé
L'endroit n'a plus l'air habité
Il reste une MPC branchée d'où émane une lumière tamisée
T'entends ces voix qui chantonnent
L'odeur de bière et de grand cône
La porte se ferme, te voilà coincé dans la tanière des fantômes
T'approches des murs, des flows raisonnent comme dans un p'tit parking
Il reste un sol jonché des partitions de Bach, Mozart ou Vivaldi
Le lieu a l'air hanté, intrigué par tous les éclats de verre
T'as fait l'erreur de lire le morceau d'texte posé sur l'étagère
C'est une incantation du 18e sous-sol
Les machines se rallument et les bats s'enfoncent tous seuls
Des silhouettes apparaissent, venant du sol, tu te sens vriller
Y a du Français, du Russe, du Serbe, du Marocain, du Grec, de l'Antillais
T'es pris de panique, un d'eux s'avancent face à l'écran de PC
Un autre recherche le jour qu'on est sur un calendrier
Poussé par la folie, tu réponds qu'on est vendredi
Les têtes se retournent, le temps s'arrête et d'un coup s'allume une console trente-deux pistes
Après la pluie, voilà la grêle, j'crois qu'il re-sonne, comme un appel
La MPC2000XL s'agite comme un scalpel
L'horloge indique minuit, c'est le jour J pour vivre un brin de folie
Car, sans le savoir, t'assistes à la cérémonie de la dix-huit symphonie
La pièce est froide, et très étroite
Ton corps ne pensait pas sentir un tel effroi, ouais
Tu connais ces voix, ça fait des années, des mois
Qu'les vestiges de l'armée des rois sommeillaient hors des réas
La pièce est froide, et très étroite
Ton corps ne pensait pas sentir un tel effroi, ouais
Tu connais ces voix, ça fait des années, des mois
Qu'les vestiges de l'armée des rois sommeillaient hors des réas
C'est le réveil de l'armée des ombres
Des pages qu'on a tachées
Caché sous les décombres
Un air de rage dans la trachée
La peur au ventre, tu marches au pas
Nos esprits hantent les lieux
Prends au sérieux ces kilomètres de rimes faits sous un temps pluvieux
MSD, c'est le cri du corbeau, le bruit de l'orage qui gronde
Des têtes sous des capuches qui crachent leur rage le temps d'un long soupir
Et, sans le savoir, t'as profané la tombe
Comme quand le temps passe, les écrits restent
Donc impossible qu'on sombre dans l'oubli
Tu te sens comme envoûté, ta tête bouge dès que la batterie frappe
Trop bourré, croire que l'ambiance est composée par Danny Elfman
Tu tires beaucoup de leçons de ces hommes perdus qui poussent le son
Des vampires assoiffés, à la recherche de la moindre goutte de sang
C'est l'heure du sacrifice, sur un bout de feuille, toute la salle se penche
Et s'arrache le mic', tout comme des hyènes sur une carcasse de viande
Les aiguilles sont dans l'rouge, les machines commencent à saturer
Tellement violent que l'encre ne sèche pas, elle a coagulé
Dernier couplet, la cérémonie s'achève
Tellement choqué que ton esprit a sombré dans les vapes
Des têtes capuchées laissent des sourires pendant la trêve
Et plongent dans un silence qui résonne un peu comme un adieu
Petit à petit, la musique s'éloigne et tes paupières se ferment
À ton réveil, la pièce est vide, les papiers sont en feu
Tu comprends toujours pas ce qui t'a poussé à faire ce rêve,
Mais t'emportes avec toi le secret d'mentalité sont dangereux
Paroles2Chansons dispose d’un accord de licence de paroles de chansons avec la Société des Editeurs et Auteurs de Musique (SEAM)