Les amoureux ont de la veine
Ceux qui s’aiment, s’aiment, s’aiment
Dans les rues blêmes
A l’heure bleue
Quand les maisons ouvrent les yeux
Les amoureux ont de la veine
D’être amoureux et d’être heureux
Le passant qui a de la peine
En est encore plus malheureux
De les voir si riches et si joyeux
Et plus lointains que les statues
Là avec leur bel amour nu
C’est tout comme du printemps qui vient rôder la nuit
Sur un air tremblotant comme une flamme de bougie
Le passant en passant il sent son cœur tiré
Vers ces deux-là qui s’aiment
Et rengainent des « chéri mon amour comme je t’aime »
Le passant dans le noir
Fait semblant de n’rien voir
Mais garde en sa mémoire
Les amoureux serrés
L’ombre de ces deux ombres
Amour émerveillé
Les amoureux ont de la veine
Ceux qui s’aiment, s’aiment, s’aiment
Dans les rues blêmes
A l’heure bleue
Quand les maisons ouvrent les yeux
Les amoureux ont de la veine
Ceux qui s’aiment, s’aiment, s’aiment
Ceux qui s’aiment, s’aiment, s’aiment
Ceux qui s’aiment, s’aiment, s’aiment
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