La nuit nous laisse encore sur le monde et l'aurore
Au fusain clair, dessine un peu le jour
Dès lors ce passage obligé de la nuit au crépuscule
Nos cheveux s'entremêlent
On se lèvera, le corps ankylosé
Forts d'un rêve à deux qui au matin survit
Dans toutes les gares, trains de banlieue, trains de long cours
Ce que tu vois vit, ce que tu redoutes se sent ;
L'État méprise la somme des efforts
L'aube a ce don d'éternité divin en soi, partout elle te reconnaît, t'emplit d'elle-même
Elle te pardonne, souvent aussi elle te demande de pardonner
Du nord au sud, c'est la promesse de pain et de l'eau, comme d'est en ouest
L'aube et l'amour, tous deux se ressemblent beaucoup et se confondent
Partout sur terre, partout ils ont ce même pouvoir de rassembler
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